L’heure est venue:

Il a toujours été évident que la reproduction de boas génétiquement malformés ("Designerboas") finirait par conduire à une impasse. Le premier domino vient de tomber ; d’autres suivront. Olaf Schal (que nous tenons en grande estime), l’un des "morph-breeders" les plus célèbres en Allemagne, va retourner à ses racines et se consacrer à nouveau dans l’avenir aux formes pures d’origine sauvage de boa constrictor ("vrais boa constrictors"). Il exprime sa frustration au sujet de la “scène des designerboa" dans une déclaration détaillée sur son site internet. Il y évoque les dégâts génétiques, les boas albinos à un seul oeil, l’IBD et la situation de la scène « morphs » aux Etats-Unis.
Ce texte peut être lu ici :

 http://www.pythonforum.de/viewtopic.php?t=164898

(seulement en allemand ; l’outil de traduction de Google peut être utilisé).

L’activité favorite de certains éleveurs américains de boas est de créer constamment de nouvelles variantes de couleur et de motif des différentes espèces, par le moyen de la reproduction sélective. A cette fin, une connaissance approfondie du carré de Mendel est requise. Nous pensons que certains de ces « éleveurs » connaissent mieux les principes de la théorie de Mendel que Mendel lui-même en son temps.

Par exemple : on prend un Boa constrictor albinos (en termes techniques : amélanistique = dépourvu de pigment noir), on le reproduit avec un Boa constrictor anérythristique/axanthique (dépourvu de pigments jaunes et rouges) et on obtient de cette façon une descendance qui produira en théorie un “boa snow” (presque entièrement blanc) sur 16 animaux dans une portée, lorsqu’on reproduira entre eux ses membres.

De telles créatures n’ont absolument rien de commun avec les animaux qui vivent dans la nature. En général, la probabilité que deux specimens atteints de telles tares génétiques (l’amélanisme, l’anérythristisme et l’axanthisme ne sont pas autre chose) se rencontrent dans la nature est quasiment nulle. La création d’un tel animal n’est possible qu’en captivité.

Cela n’est fait que dans un but commercial, et il n’y a pas de limites à l’invention d’appellations pour ces “mutants artificiels”.

Cela donne des choses qui sonnent comme :

"boa hypomélanistique anérythristique blood-snow arabesque super-motley ghost sunglow albinos double het pour blizzard, piebald et jungle".

Evidemment, nous exagérons un petit peu par rapport à ce qui se fait aujourd’hui, mais on n’en est pas loin. Tous ces termes sont corrects et existent, et sont empruntés au vocabulaire couramment utilisé à propos de telles formes.

Si nous écrivons à ce sujet, c’est parce que la route de quelques-unes de ces créatures les a menées jusqu’ici, ce qui contribuera vraisemblablement à une contamination à venir du parc génétique.

Il convient en outre de mentionner que les variantes de couleur et de motif de Boa constrictor qui sont produites aux Etats-Unis sont presque toutes des croisements. Il en est de même du Boa constrictor ”albinos”. Ne vous laissez pas abuser par quelqu’un qui essaierait de vous dire le contraire.

Un autre argument valable contre la reproduction de mutations de couleur et de motif est le fait que ces aberrations de la forme « normale » ne sont rien d’autre que des anomalies génétiques ; il en résulte que ces motifs et ces couleurs aberrantes sont héréditaires.

Il est difficile d’écarter l’hypothèse selon laquelle le génotype de ces animaux contiendrait d’autres anomalies, et l’apparition de specimens à un seul oeil au sein de portées de boas albinos aux Etats-Unis va certainement dans ce sens. De tels effets sont alors renforcés, dans la mesure où des animaux comportant les mêmes anomalies génétiques sont reproduits entre eux.

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Il apparaît aussi que la reproduction en captivité de boas albinos réussit significativement moins bien que celle des specimens aux traits sauvages

Si l’on considère l’ensemble des résultats de reproduction en 2003, il s’avère que le « projet albinos » a véritablement tourné au désastre. Il apparaît que la fertilité de ces animaux a pâti de l’intense reproduction consanguine ou que cela est dû à une tendance de nature génétique.

Dans l’intervalle, plusieurs éleveurs de boas albinos ont commencé à s’inquiéter sérieusement des piètres résultats de la reproduction de ces animaux.

Cela pourrait être une des raisons pour lesquelles la demande en Boa constrictor de souche pure a constamment augmenté dernièrement aux Etats-Unis, les prix de ces animaux – en particulier des « boas à queue rouge » – ayant quasiment doublé en cinq ans.

Nous ne pouvons en aucune façon confirmer l’hypothèse (BINDER 2002) selon laquelle les sous-espèces rares comme Boa c. longicauda pourraient de même présenter une moindre robustesse en raison d’un patrimoine génétique défectueux. Notre expérience démontre exactement le contraire. Cette sous-espèce en particulier est aussi robuste et résistante que Boa c. imperator.

La pire des choses est de reproduire des boas originaires d’une localité spécifique à des « morphs » dans le but d’améliorer l’apparence de ces dernières (comme cela se fait aux Etats-Unis). Les sous-espèces de Boa constrictor sont citées soit en app. I (Boa c. occidentalis) soit en app. II (toutes les autres) de la Cites. Cela signifie qu’elles sont soit en danger immédiat d’extinction soit menacées d’extinction. Par conséquent, notre objectif devrait être de préserver ces animaux tels qu’on les trouve à l’état sauvage (en suivant l’exemple des immenses efforts déployés pour les pandas ou les gorilles) et de ne pas participer à la production de “morphs” dans un but essentiellement financier.


Bien sûr, il y a beaucoup de défenseurs et de passionnés de vraies localités pures de boas aux Etats-Unis aussi, comme le montre cet email :

Salut,

Avant tout : un excellent site et de magnifiques photos de boas de diverses localités. J’ai lu presque l’intégralité de votre site et y ai trouvé d’excellentes informations. Je me permets toutefois une remarque. J’ai assez souvent lu cette formule sur votre site à propos de la reproduction : "Comme cela se fait aux Etats-Unis". Je précise que je n’ai jamais suivi d’études académiques au sujet des reptiles. Je ne saurais prononcer les noms scientifiques de la plupart des espèces que j’élève. J’ai cependant toujours aimé élever des reptiles. Les éleveurs de morphs dont on voit les noms sur les sites commerciaux n’y figurent que pour une seule chose. L’ARGENT ! Ils s’achètent des animaux entre eux et vendent des morphs à des prix qui vont jusqu’à $30,000 l’individu. Il y a cependant encore beaucoup de passionnés qui ne paieraient pas un centime pour de tels serpents. S’il vous plaît, n’associez pas tout américain à la reproduction consanguine et à la production de morphs car ce n’est assurément pas le cas. Je me démène pour trouver à débourser 400 dollars pour un Amarali juvénile, beaucoup plus que s’il s’agissait de débourser 2500 dollars pour un albinos. Quoi qu’il en soit, votre site est formidable et n’oubliez pas que tous les américains ne sont pas des “reptiles designers”, beaucoup d’entre eux les aiments tels qu’ils sont. Bien à vous,

Brent Prewit