Le substrat

Malheureusement, le substrat idéal n'existe pas. Des exemples ? En voici :

  • Les fèces sont dissimulées dans la terre stérilisée ou le paillis
  • L'urine coule à travers le gravier
  • Les copeaux de bois, le sable et les billes d'argile entrent dans la gueule du serpent lorsqu'il se nourrit (et il respire de la poussière)
  • Le gazon artificiel (vous savez, l'espèce de machin vert...) est difficile à nettoyer et retient le produit nettoyant

Nous avons opté pour le papier journal. Le Professeur Werner Frank de l'Institut de Parasitologie de l'Université de Hohenheim l'utilisait déjà comme substrat dans les années 80. Le papier imprimé est légèrement antibactérien et, contrairement à l'opinion répandue, n'est aucunement nocif pour les serpents (SCHAD, communication personnelle).

Le papier journal est extrêmement pratique : il suffit simplement de le retirer et de le jeter lorsque les serpents ont fait leurs besoins ; un coup d'éponge, et le tour est joué. De toutes façons, le terrarium doit être nettoyé intégralement au moins une fois par mois et l'utilisation du papier journal facilite énormément les choses. Le seul élément négatif est d'ordre esthétique, mais souvenons-nous que rien ne peut gâcher le spectacle d'un beau serpent.

Les branches

Les branches sont particulièrement cruciales pour les boïdés arboricoles. Les pythons arboricoles (Chondropython viridis) et les boas émeraudes (Corallus caninus) ne pourraient être maintenus de manière adéquate sans la présence de grosses branches.

Nous recommandons d'installer les branches de manière à pouvoir les démonter facilement et de telle sorte que l'entretien soit aisé. Pour éviter les insectes, il convient de retirer toute l'écorce avant d'utiliser les branches.

A la place de branches, nous préférons utiliser des supports amovibles que le serpent utilise aussi pour grimper. Les serpents les apprécient beaucoup et ils sont plus faciles à nettoyer que les branches.

Les cachettes

Pour bien élever un boïdé, il convient de lui fournir un endroit où il puisse se cacher. On trouve dans le commerce des écorces de liège prévues à cet effet, qui sont appréciées par les boas et par les pythons. Malheureusement, elles ne sont pas faciles à nettoyer. Nous utilisons par conséquent plutôt des pots en terre prévus pour les plantes. Après avoir découpé une ouverture dans le pot, on le place à l'envers dans le terrarium. Ces pots en terre peuvent être lavés (ce qui doit absolument être fait de temps en temps) ainsi que passés au four pour tuer les germes.

Toutefois, dans un terrarium d'appoint utilisé pour la mise en quarantaine ou si l'on n'a pas beaucoup de moyens, une boîte en carton, dans laquelle on percera un petite ouverture pour que le serpent puisse s'y glisser, fera très bien l'affaire.

Support avec cachette. Au milieu de la photo, on peut voir la sonde d'un thermostat.

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La taille du récipient d'eau

Parfois, des terrariophiles bricoleurs se mettent en tête de construire un bassin intégré au terrarium. Cette piscine de luxe est équipée d'une bouche d'évacuation et fait la fierté de son constructeur.

Mais notre bricoleur a déjà fait sa première erreur. Le récipient d'eau est la principale source de germes et de bactéries dans le terrarium. Des agents pathogènes, comme le Pseudomonas aeroginosa, qui peut être la cause d'infections stomacales, intestinales et pulmonaires, ont une prédilection pour ce type de milieu humide.

Par conséquent, l'eau que boit le serpent et dans laquelle il se baigne doit être changée quotidiennement (!) – je répète : quotidiennement (!). Pour ce faire, il convient de rincer abondamment le récipient, de le nettoyer avec une brosse et une solution de vinaigre à 30%, et de le rincer à nouveau abondamment avant de le remplir d'eau fraîche. Faire cela avec un bassin intégré au terrarium est beaucoup plus difficile.

La deuxième raison pour laquelle on utilise un simple récipient amovible est la régulation de l'humidité à l'intérieur du terrarium. Le taux d'évaporation dépend de la taille du récipient d'eau. Si le degré d'humidité est trop bas, on peut simplement utiliser un récipient plus grand (ou même deux, éventuellement), ou, s'il est trop haut, on peut en utiliser un plus petit.

L'humidité à l'intérieur du terrarium dépend fortement de la température extérieure. En hiver, le chauffage est plus souvent mis en marche par le thermostat : il en résulte un assèchement de l'air. Lors de journées étouffantes en été, c'est le contraire.

En utilisant des récipients de différentes tailles, on peut modifier le taux d'évaporation et être toujours ainsi en mesure d'obtenir les conditions idéales, ce qui n'est pas possible avec un bassin intégré au terrarium.

Les plantes

Venons-en au dernier point de cette page consacrée au terrarium.

De nombreuses pages de notre livre : „Ratgeber Abgottschlangen“ sont consacrées aux plantes ; cependant, nous ne sommes plus convaincus que c'est une bonne idée de placer des plantes vivantes dans un terrarium. La raison en est simple : la terre qui se trouve dans le pot (qu'il faut arroser) devient au cours du temps un havre pour les bactéries, ce qui peut être dangereux pour la santé des serpents.

Cela dépend toutefois du type de boïdé que vous maintenez. Certains, par exemple Boa c. imperator ou Python molurus bivittatus (python molure), sont si robustes qu'il faudrait vraiment taper dessus avec un marteau pour les tuer. Si l'on en prend bien soin, ces espèces ne tombent presque jamais malades. D'autres, comme le boa émeraude (Corallus caninus) ou le python vert arboricole (Morelia viridis), sont beaucoup plus délicates.

Nous discutons, dans la page consacrée aux différentes espèces de boas et de pythons, lesquelles peuvent être considérées comme robustes et lesquelles sont sujettes à des problèmes de santé.

Mais revenons aux plantes. En général, le Philodendron, le Hoya, l'hévéa, le Ficus Benjamina, le Yucca, et le cocotier conviennent bien car ce sont des plantes qui se plaisent au sein d'un terrarium. Même les orchidées y fleurissent. Cependant, celles-ci ne conviennent qu'à des petites espèces de boïdés. Un grand Boa constrictor, un python molure ou un python réticulé ont peu d'égards pour les plantes quand c'est l'heure de manger et qu'elles se trouvent entre eux et un lapin... Nous conseillons donc d'enlever les plantes lorsque l'on propose une proie vivante.

Le lierre est la seule plante qui convient aux grandes espèces car elle est extraordinairement résistante et fait montre de beaucoup d'indulgence vis-à-vis des marques d'affection quelque peu rudes des animaux.