Acquérir un Boa constrictor

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Les animaleries, ou l'histoire du „Reißwolf“
 

(Note: le mot “Reißwolf” fait partie de l'argot allemand et est utilisé pour désigner une machine à déchiqueter le papier ; il signifie littéralement : “loup déchireur” ou “loup déchiqueteur”, en référence à capacité de celui-ci à mettre en pièces le papier. Rappelons que le mot “Reis” se prononce comme “Reiß”, mais signifie “riz” et non pas “déchireur” ou “déchiqueteur”. “Papiertiger” est une autre expression commune utilisée pour désigner une personne qui n'est menaçante qu'en apparence ; prise littéralement, cette expression signifie “tigre de papier”.)

Pendant un voyage en auto, l'auteur entendit un jour à la radio une émission de canulars téléphoniques dans laquelle l'animateur parlait avec l'employée d'une animalerie et lui expliquait qu'il gardait le ‘Reißwolf’ d'un ami, et qu'il n'avait plus de ‘Reis’. Il se demandait si le ‘Reißwolf’ pouvait manger autre chose que du ‘Reis’.

Apparemment, la dame n'était pas familière de l'instrument qui sert à déchiqueter le papier et qui porte le même nom. Elle croyait vraiment qu'il était plutôt question de quelque animal exotique. Pourtant, au lieu d'admettre son ignorance, elle essayait de s'en tirer en débitant tout un tas de conseils généraux sur l'élevage.

L'émission atteignit un sommet lorsqu'à la question de savoir si un ‘Reißwolf’ et un ‘Papiertiger’ (que l'animateur prétendait vouloir acquérir prochainement) s'entendraient bien, l'employée répondit en bon dialecte bavarois : "I glab, do derfad nix feihn". Traduction : je ne pense pas qu'il puisse arriver quoi que ce soit.

Cette petite histoire est aussi instructive que drôle, car elle jette une lumière sur les compétences et les connaissances (ou sur leur absence...) de certains employés d'animaleries. Ajoutons que nous avons aussi eu l'impression que dans ces boutiques (comme dans d'autres industries de ce pays), le client est considéré comme l'ennemi naturel du vendeur. Inutile de dire que ce n'est pas une bonne base pour le service et les conseils qui sont censés être proposés à la clientèle...

Attention toutefois à ne pas croire que nous voulons jeter l'opprobre sur toute une industrie ou en donner une mauvaise image, en particulier parce que nous connaissons aussi des magasins de reptiles dont les propriétaires sont tout à fait compétents et responsables. Mais, selon nous, un élevage sera toujours le meilleur endroit pour acquérir un animal.

 

Les élevages
 

C'est chez un éleveur que l'on trouve le plus certainement des nouveaux-nés vifs et en bonne santé (parce qu'ils ne sont pas stressés). Après leur naissance, les petits vermisseaux restent dans des terrariums conçus pour eux, jusqu'à ce que vienne les chercher la personne attentionnée qui (on l'espère) leur fournira les conditions et les soins qui leur assureront une longue vie.

 

Pas de stress dû au transport, pas de séjour en animalerie, mais le confort de « ses quatre murs » jusqu'au jour de la vente : voici le secret de l'acquisition d'un bébé boa qui n'apporte que de la joie !

 

Nous devons cependant mentionner qu'il y a aussi des différences entre les éleveurs. Nous avons vu des installations à côté desquelles une porcherie est un temple d'Aphrodite ! Dans de tels cas, nous conseillons de faire comme nous : de rentrer chez soi déçu et sans serpent.

Mais ce sont des exceptions. Normalement, les éleveurs privés prennent très bien soin de leurs animaux, et leurs installations sont les endroits de leur maison qui sont les plus propres et les mieux tenus.

Si vous vous intéressez à un certain type de serpent, le mieux est toujours de prendre contact avec un éleveur spécialisé. De cette manière, vous pourrez voir les parents des animaux et vous faire une idée de ce à quoi ressembleront les jeunes quand ils auront grandi. Vous pourrez aussi vous faire une idée des connaissances de l'éleveur sur ces animaux. C'est là quelque chose d'important, car vous souhaitez aussi pouvoir recevoir des conseils avisés si des problèmes survenaient quelque temps après l'acquisition.

Soit dit en passant, une autre caractéristique d'un bon éleveur est la courtoisie, la patience et l'attention avec lesquelles il répond aux questions, même si le client appelle tous les jours pendant deux semaines avec une nouvelle question à chaque fois.

On ne peut conseiller de commander les animaux par téléphone et de se les faire envoyer que si l'éleveur est connu et si son sérieux est vraiment reconnu, ou si l'on a déjà acquis des animaux chez lui et que l'on connaît les conditions.

Quel serpent est le plus adapté pour moi ?

Avant d'en venir à une sélection des boas et des pythons les plus 'communs' et de leurs « pour et contre » respectifs, nous voudrions d'abord évoquer les problèmes posés par les animaux capturés dans la nature.

Né en captivité versus Capturé dans la nature (prélevé à l'état sauvage)

Nous avons mentionné plus haut l'impact négatif qu'un changement de lieu peut avoir sur un serpent, mais c'était au sujet des animaux nés en captivité.

Ce problème est beaucoup plus grave avec des spécimens prélevés à l'état sauvage. Ces animaux sont nés dans la nature, et se sont complètement adaptés aux conditions fournies par la nature.

A un moment de leur vie, ils ont la malchance de croiser le chemin d'un chasseur de serpents qui met fin à leur belle vie en liberté. Mais la route est encore longue avant qu'ils se retrouvent dans un terrarium en Allemagne, en France ou ailleurs, et beaucoup de ces animaux n'y parviennent jamais.

Le chasseur de serpents ne fait aucun effort pour prendre soin des animaux, qui ne sont pour lui qu'un produit qui sera stocké jusqu'à ce que le vendeur les récupère. En attendant, le serpent sera logé avec de nombreux autres spécimens dans un endroit confiné et dans de mauvaises conditions.

La capture elle-même met déjà fin aux jours de certains de ces pauvres êtres vivants. Les autochtones, qui gagnent ainsi leur vie, n'y sont pas très sensibles. Le reptile est capturé à l'aide d'un noeud coulant, qui est serré derrière la tête ou au niveau de la queue du serpent. L'animal est alors attaché à une branche jusqu'à ce que le chasseur de serpents ait terminé sa session de chasse (ce qui peut parfois prendre plusieurs jours). Si le boa ou le python est encore vivant au retour, il est prélevé.

A cause de tout le stress occasionné par cela, quelques-uns des premiers serpents capturés sont déjà en train de tomber malades et infectent les autres. L'hygiène est un mot inconnu, et les animaux sont amenés à ramper dans les déjections des autres. Les parasites internes, que les boas et les pythons véhiculent naturellement à l'état sauvage, sont à présent en mesure de se multiplier à cause de l'affaiblissement du système immunitaire.

Les animaux – ou plutôt ce qu'il en reste – passent alors des mains du vendeur du pays d'origine aux mains d'un vendeur du pays importateur, où ils finissent dans une animalerie, et finalement, après plusieurs mois, chez des clients, où une grande majorité des spécimens rescapés meurent au bout de quelques mois.

Par conséquent, les spécimens capturés sauvages ne doivent être destinés qu'à des éleveurs très expérimentés, qui cherchent des lignées fraîches et des sous-espèces pures afin de mettre en oeuvre des projets de reproduction. Seul ce cercle d'éleveurs possède les connaissances nécessaires pour pouvoir maintenir en vie ces animaux et leur faire recouvrer la santé.

Restons-en là sur ce triste chapitre, qui est alimenté par quiconque achète des animaux capturés sauvages.

Nous voudrions maintenant essayer de présenter les avantages et les inconvénients des espèces de boas et de pythons qui sont le plus fréquemment maintenues en captivité. Ce faisant, nous espérons vous fournir une meilleure base pour prendre la décision d'acquérir un tel animal.

 

Boas et Pythons (Boïdés)

Commençons immédiatement par déconseiller formellement les espèces suivantes :

Python réticulé (Python reticulatus), Python molure (Python molurus bivittatus), Anaconda vert (Eunectes murinus) et Python de Seba (Python sebae).

Pourquoi ? C'est très simple : ils ont une chose en commun : ils font honneur à leur nom en atteignant des tailles gigantesques !

Si vous voulez vraiment porter votre choix sur l'un de ces candidats, vous devez avoir clairement à l'esprit que votre futur animal de compagnie peut atteindre une longueur de quatre mètres et plus – et l'atteindra probablement. Il en résulte que son terrarium devra avoir des dimensions de l'ordre de celles de la chambre d'un petit enfant.

Les zoos sont remplis de spécimens des espèces mentionnées ci-dessus, abandonnés par des clients qui avaient acheté un serpent nouveau-né de 30 cm pesant 200 grammes et ne pouvaient imaginer qu'il se transformerait en un géant de 90 kg.

Ajoutons que les employés des animaleries ne présentent pas toujours la réalité des faits regardant la taille des animaux quand ils conseillent les clients (s'ils le faisaient, moins de personnes achèteraient des pythons molures).

Des capibaras ont été trouvés dans l'estomac d'anacondas, des antilopes dans l'estomac de pythons de Seba, et une de nos connaissances nourrissait son python réticulé avec des agneaux. Les espèces mentionnées ici font partie des plus grands boïdés (famille des boas et des pythons), et on estime que des longueurs records de 10 mètres sont réalistes en ce qui concerne les anacondas et les pythons réticulés. Même si ces tailles ne sont pas atteintes en captivité, on a quand même affaire à des animaux qui doivent être manipulés par pas moins de trois personnes lorsqu'ils atteignent la taille adulte. En outre, les pythons réticulés, les anacondas et les pythons de Seba ne sont pas exactement réputés pour leur tempérament docile...

Trouver un nouveau foyer pour de tels animaux peut alors devenir presque impossible, car même les zoos les refusent.

Au début de l'année 2001, nous avons reçu le courrier électronique suivant, qui montre ce qui arrive à ces animaux (ce ne fut pas de seul courrier de cette nature, et ce ne sera certainement pas le dernier) :

 

« Il y a trois ans et demi, j'ai hérité d'un serpent d'environ 80 cm lorsqu'un proche a émigré au Canada en me laissant ce 'souvenir'. Des 'experts' m'ont dit qu'il s'agissait d'un python molure. J'ai lu un peu de littérature et construit un terrarium avec un chauffage, une fontaine, des zones chaude et froide et une cachette. Figurez-vous que je ne sais toujours pas si c'est un mâle ou une femelle ! L'animal était très calme et docile, et je me suis mis à l'aimer vraiment. Il semblait aussi en très bonne santé parce qu'il se nourrissait bien, muait et déféquait régulièrement. Cependant, personne ne m'avait dit quelle taille il pouvait atteindre. Aujourd'hui, il fait 4,20m et j'ai peur que son terrarium ne devienne trop petit et que le serpent devienne dangereux pour moi et pour ma famille. De plus, les dépenses pour son alimentation deviennent vraiment conséquentes. J'ai aussi appris qu'il est illégal de maintenir un tel animal dans une maison particulière sans l'avoir déclaré. (Je vis à XXXX). Pour pouvoir le déclarer,il me faudrait de toute façon un certificat que je n'ai pas, et je n'ai absolument pas les moyens d'avoir un local pour le serpent qui soit résistant aux tremblements de terre et construit en verre résistant balles, comme la loi le prescrit. Je suis désespéré. Idéalement, j'aimerais beaucoup me débarrasser de cet animal. Les zoos et les aquariums ne semblent pas intéressés. Que me conseillez-vous de faire ?
g. »

 

g. m'apprit plus tard qu'il avait été mordu et qu'il avait à présent peur pour ses enfants. Avec raison.

Si vous avez des enfants, vous ne devriez en aucun cas envisager de maintenir les espèces mentionnées dans cette section. Comme tout le monde le sait, les enfants sont imprévisibles, curieux et imprudents. Si un adulte est concerné, un incident avec un grand python molure ou avec un python réticulé peut se terminer sans grand dommage. Si en revanche un enfant est impliqué – et il faut appeler les choses par leur nom – il y a un réel danger de mort !

Mais pour ceux qui sont réellement en mesure d'élever de tels monstres (nous parlons des serpents, pas des enfants !) de manière responsable pendant toute leur vie, voici les avantages ils présentent : tous les très grands boas et pythons se distinguent par leur santé et leur constitution robustes. Et le python réticulé est l'un des plus beaux serpents qui existent.

 

Le Python Royal (Python regius)

Ce serpent est l'un des plus fréquemment élevés en captivité. Il n'atteint pas de très grandes tailles (environ 1,50m) et est réputé pour son tempérament habituellement (mais pas toujours !) docile. C'est aussi un animal robuste. Mais ceci est vrai seulement si vous avez la chance d'acquérir un des rares spécimens nés en captivité qui sont proposés. La grande majorité des pythons royaux proposés sont des spécimens capturés sauvages (voir ce que nous écrivons à ce sujet plus haut). Même en bonne santé et bien acclimatés, ces animaux peuvent être une cause de désespoir pour l'éleveur sensible. Certains pythons royaux aiment se mettre à la diète pendant plusieurs mois (un record de 22 mois est détenu par le python royal d'un zoo britannique) et peuvent se révéler être de vrais spécialistes en matière de proies (certains n'acceptent que les rongeurs du genre Gerbillus). Ces comportements ont dégoûté de la terrariophilie plus d'un éleveur. Nous faisons donc remarquer aux victimes du Python regiusnon sans quelque malice – que le python royal peut être la juste punition pour celui qui souhaite en acquérir un. Blague à part, ce n'est en réalité pas aussi désastreux que cela. Le python royal est un très beau serpent dont le comportement aventureux donne beaucoup de joie à son propriétaire, s'il est capable de tenir compte de ses particularités.

 

Le boa arc-en-ciel (Epicrates cenchria)

Il y a en tout neuf espèces de boas arc-en-ciel. En Allemagne, ce sont principalement le boa arc-en-ciel « normal » (Epicrates cenchria maurus) et le boa arc-en-ciel du Brésil (Epicrates cenchria cenchria) qui sont maintenus en captivité. Alors que la première espèce, avec sa coloration brune et ses motifs à peine visibles, passe plutôt inaperçue, la seconde est une véritable splendeur. En raison de leur corps fin et de leur taille assez petite (jusqu'à 1m80), ces deux espèces peuvent être maintenues dans des terrariums relativement petits. Ces animaux n'ont pas la réputation de poser des problèmes en termes d'alimentation. Le risque est même plutôt de les nourrir trop car ce sont de véritables goinfres. D'après notre expérience de cette espèce, nous serions tentés de dire que les boas arc-en-ciel ont une certaine tendance à mordre, mais d'autres auteurs considèrent qu'ils sont au contraire plutôt affectueux. L'inconvénient le plus grave de ces constricteurs tient au fait qu'ils sont sujets – en particulier les jeunes spécimens – à une certaine maladie de peau : le reptile semble préparer une mue, mais ce n'est en fait pas le cas ; au contraire, la peau devient rugueuse et se crevasse, laissant la chair à vif.

Selon une théorie récente, que nous a communiquée un éleveur américain de Epicrates cenchria, cette maladie serait causée par un déficit hormonal. D'autres l'attribuent à des conditions de maintien trop sèches ou trop humides et à l'utilisation de substrats inadaptés ou de répulsifs contre les acariens.

Mentionnons pour conclure que de nombreux éleveurs de boas arc-en-ciel du Brésil n'ont cependant jamais rencontré aucun problème avec ces animaux.

 

Le Python vert arboricole (Morelia viridis)

Après le "redtail boa" (Boa c. constrictor), le python vert arboricole est l'un des boïdés les plus recherchés en herpétoculture. Etant donné le nombre de leurs admirateurs inconditionnels, ces deux espèces méritent amplement leur statut de ‘serpents cultes’.

Morelia (ou Chondropython) viridis est un régal pour les yeux, et un terrarium hébergeant cette espèce placé dans une salle de séjour est certainement la plus belle décoration dont puisse rêver un amateur de serpents.

Contrairement à la plupart des serpents constricteurs, le python vert arboricole n'éprouve pas le besoin de se cacher. Il passe tout son temps enroulé sur une branche, à l'affut de proies et en particulier d'oiseaux (lesquels sont, nous l'admettons, plus rares en captivité que dans la nature).

Malheureusement, cette espèce aussi présente des inconvénients. Originaire de la forêt tropicale humide, elle nécessite une humidité relativement élevée (au moins 75%), qui favorise naturellement le développement des bactéries dans le terrarium. La mort due à une infection bactérienne n'est pas rare chez Morelia viridis. De plus, en raison de la petite taille des nouveaux-nés, la détermination du sexe par sondage n'est pas recommandée avant que l'animal soit juvénile. Lors de l'acquisition de nouveaux-nés, on ne peut jamais être sûr de leur sexe. Enfin, ceux qui ont la chance de reproduire cette espèce doivent se préparer à devoir gaver une bonne partie des jeunes car ceux-ci refusent souvent de se nourrir.

Il faut aussi mentionner que Morelia viridis pond des oeufs. La reproduction de cette espèce n'est donc pas à la portée de tout le monde. De nombreux éleveurs (nous y compris) préfèrent les boas parce qu'ils donnent naissance à des petits déjà entièrement formés.

 

Le Boa émeraude ou Boa canin (Corallus Caninnus)

Ce serpent arboricole ressemble beaucoup au python vert arboricole. Comme celui-ci, il se tient enroulé sur une branche sans se cacher, et connaît de nombres fans. Cependant, le boa émeraude est aussi célèbre pour ses très longues dents, ainsi que pour sa tendance à souffrir d'infections buccales et du syndrome de régurgitation. Ce dernier se manifeste par le fait que le serpent régurgite sa proie entre 3 et 6 jours après l'avoir avalée. Il y a à cela de nombreuses causes possibles, depuis l'infection bactérienne du système digestif jusqu'au stress. Nous détaillerons ce point plus loin. Ces problèmes touchent principalement les spécimens capturés sauvages, mais ceux qui sont nés en captivités n'y échappent pas complètement. L'humidité élevée dont ces animaux ont besoin et des conditions de maintenance qui sont par conséquent favorables au développement des bactéries jouent ici encore un rôle important. Contrairement au python vert arboricole, le boa émeraude donne naissance à des jeunes déjà formés. Ce serpent constitue donc un meilleur choix pour ceux qui n'aiment pas les « pondeurs d'oeufs » mais qui souhaiteraient néanmoins élever un serpent vert.

Il faut signaler qu'aussi bien le python vert arboricole que le boa émeraude conviennent aussi peu à ceux qui cherchent un animal de compagnie affectueux qu'une bicyclette convient à un poisson...

 

Le boa terrestre de Madagascar (Acrantophis madagascariensis) et le boa de Dumeril (Acranthophis dumerili)

Ces serpents, originaires de Madagascar, sont cités en Annexe I de la CITES. Ce sont des animaux très robustes qui sont relativement peu exigeants. Ils conviennent donc aussi aux éleveurs qui débutent dans la reproduction des boïdés. 
Cette recommandation doit cependant être nuancée par une réserve : certains Acrantophis dumerili nouveaux-nés posent des problèmes en matière d'alimentation car ils ont une prédilection pour les oiseaux ou pour leurs congénères. Il convient donc d'être prudent lorsqu'on héberge plusieurs jeunes de tailles différentes dans un même terrarium. Ajoutons qu'à la différence de la plupart des autres boïdés, les boas de Duméril urinent et expulsent de l'acide urique presque quotidiennement, et sont par conséquent un peu plus exigeants que la plupart des autres boïdés en termes de maintenance.

Aucun point vraiment négatif ne peut être mentionné au sujet de son cousin du nord, Acrantophis madagascariensis, hormis peut-être qu'il devient significativement plus grand et plus puissant que le boa de Duméril, qui atteint en moyenne 2 mètres. Des spécimens de 3 mètres ne sont pas rare chez Acrantophis madagascariensis. La période de gestation du boa terrestre de Madagascar mérite d'être signalée car elle s'étend sur 9 mois.

 

Le Boa constrictor

Venons-en enfin à notre espèce favorite qui métite vraiment que l'on s'y attarde.

En premier lieu, il convient de dire que l'espèce Boa constrictor ne peut être conseillée dans toute son intégralité. Il existe environ 10 sous-espèces de Boa constrictor, parmi lesquelles certaines peuvent poser des difficultés au débutant.

Cela concerne principalement les "redtails" ou "boas à queue rouge", autrement dit l'espèce Boa c. constrictor, des aires de distribution du Suriname et de la Guyane, pour mentionner les plus importantes. Ces "redtails" comptent toutefois, avec les pythons verts arboricoles, parmi les serpents les plus beaux et les plus recherchés qui sont maintenus en captivité.

Les nouveaux-nés de Boa c. constrictor sont connus pour régurgiter les proies trop grosses. On appelle cela le “syndrome de régurgitation”. Nous en avons déjà parlé et y reviendrons plus en détail plus tard.

Mais il ne faut pas s'inquiéter outre mesure : si le propriétaire d'un boa à queue rouge sait modérer l'alimentation de son boa, il n'aura pas de problèmes avec celui-ci.

La même chose vaut pour Boa c. occidentalis (boa argentin). Cette sous-espèce de Boa constrictor est elle aussi sujette au syndrome de régurgitation.

Boa c. amarali est admiré et recherché par de nombreux amateurs de boas. Il s'agit d'une très belle forme que l'on trouve au Brésil et en Bolivie. La forme bolivienne ne souffre pas des problèmes que l'on observe dans la « lignée danoise » – les « silverbacks » de la région de Sao Paulo / Brésil – qui connaît un fort taux de mortalité.

Presque tous les spécimens de cette forme disponibles en Europe sont issus de la lignée danoise. Malheureusement, ces animaux se révèlent très fragiles. Le “syndrome de régurgitation” est même plus commun chez les nouveaux-nés de cette lignée que chez les “redtails”. Beaucoup des “silverbacks” qui ont pu être amenés à l'âge adulte malgré des difficultés importantes sont morts ultérieurement d'infections bactériennes ou en raison d'autres causes qui ne sont normalement pas fatales (par exemple au moment d'un changement de propriétaire). Nous ignorons dans quelle mesure la consanguinité est responsable de cela.

Nous avons toujours supposé que les “amarali silverbacks” ne dépassaient en général pas 1m60. Après un voyage aux Etats-Unis en 2000, il nous a fallu réviser cette opinion en découvrant des spécimens à côté desquels les amarali de la lignée danoise auraient l'air de juvéniles.

Lors d'une conversation avec Joe Terry, le “père des amarali” (qui est considéré comme l'autorité absolue en matière de Boa c. amarali et qui fut le premier à reproduire cette sous-espèce en captivité), nous avons appris qu'il y a en réalité deux types de “silverbacks”, dont l'un est relativement grand (environ 2m50) et est très robuste. Nous avons acquis ces animaux aux Etats-Unis et notre expérience a toujours confirmé cela. Bien sûr, il y a aussi des spécimens en bonne santé et qui atteignent des tailles impressionnantes parmi ceux qui sont élevés en Europe. Mais ce sont des exceptions.

 

Evoquons à présent les espèces qui sont, parmi les boas et les pythons, celles que l'on peut vraiment recommander le plus :

Boa c. imperator, boa commun ou boa empereur. De tempérament docile, extrêmement robuste, n'excédant pas une taille trop importante et relativement facile à reproduire, cette espèce laisse peu à désirer.

A la question de savoir quel boa ou quel python procure le plus de joie et pose le moins de problèmes, il n'y a qu'une réponse : Boa c. imperator. Il faudrait vraiment taper dessus avec un marteau si l'on voulait s'en débarrasser !

De plus, le boa empereur offre à l'éleveur une telle variété de colorations et de motifs que chacun peut trouver le spécimen qui lui convient. Il en est de même pour la taille. Les femelles de Boa c. imperator de Colombie (Baranquilla or Leticia) peuvent atteindre 2m50 ou davantage si elles sont bien nourries et conviennent donc aux amateurs de grands serpents. A l'inverse, les boas empereurs de l'île Crawl Cay au large du Bélize ne dépassent pas 1m50.

Nous prétendons qu'il est possible de se spécialiser dans les Boa c. imperator des différentes aires de distribution et de constituer une importante collection de Boa constrictor d'aspects très différents. Cette grande variété est due au fait que l'aire de distribution du Boa c. imperator est immense : les boas diffèrent considérablement selon les régions. Cela suffit pour comprendre que le mélange d'individus originaires de régions différentes est un péché mortel ; nous reviendrons ultérieurement sur ce point.

 

Boa c. imperator est sans le moindre doute le boa qui convient le mieux au débutant!

 

Boa c. longicauda partage de nombreuses caractéristiques avec le boa empereur, en particulier le caractère calme et la robustesse. Toutefois, le “boa à longue queue” est très rare et n'est donc pas exactement bon marché. Ceux qui ont les moyens de s'en offrir un acquièrent pour beaucoup d'argent l'un des boas les plus exotiques. Les larges marques noires de la tête qui ressemblent à des peintures de guerre, la couleur jaune vif et les motifs noirs ne peuvent laisser personne indifférent. Bien que la coloration de cette sous-espèce soit très variable, ses traits les plus caractéristiques – les “peintures de guerre” sur la tête – se retrouvent chez tous les individus.

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