Le problème des

croisements

Reconnaître un croisement | reconnaître un boa constrictor croisé| Boa constrictor bâtards | boa constrictor mutations | distinguer Boa constrictor croisé | distinguer un croisement | comment distinguer un boa croisé et un vrai boa constrictor |  Boa constrictor croisement |

Information sur le copyright

 

 

Nous estimons qu’au mieux 2 à 3 % des Boa constrictor

maintenus en captivité en Allemagne sont de souche pure

eu égard à la sous-espèce et à la localité.

 

Nous estimons que des chiffres semblables

sont valables pour tous les pays du monde

 

* Lire notre compte-rendu sur la contrefaçon de documents CITES

(comment produire un boa de souche pure à partir d’un croisement)

sur la page "News + Infos"

 

** Cliquer ici pour en savoir plus sur le faux
salmon-hypo/Boa c. sabogae

 

 

J’ai de nombreux débats avec d’autres éleveurs au sujet de la préservation

de lignées pures et j’entends toujours la même chose : “ces animaux ne

seront jamais relâchés dans la nature ».
    Mais mon argument est que « ces animaux pourraient un jour s’éteindre

à l’état sauvage et les seuls qui restent sont des bâtards issus de croisements

en captivité. »  

Ce devrait être le but de tout éleveur de maintenir ces animaux menacés tels qu’on les trouve à l’état sauvage.

Malheureusement, dans le passé, boas et pythons ont été élevés sans que soient prises en considération leurs sous-espèces ou leurs localités géographiques. Les éleveurs l’ont fait en partie par ignorance, mais aussi – ce qui est encore plus grave – de manière intentionnelle.

C’est grâce à ces gens qu’on ne trouve presque aucune sous-espèce pure de Boa constrictor – beaucoup moins que des pythons indiens (Python molurus molurus) – disponible sur le marché aujourd’hui. Les pythons diamants et les pythons tapis sont aussi frénétiquement croisés, comme le sont les pythons arboricoles.

Aux Etats-Unis, des “éleveurs” irresponsables vont même jusqu’à produire des hybrides d’espèces différentes, simplement parce qu’ils en sont capables. Ils ont même réussi à croiser des pythons regius avec des pythons curtus, des pythons birmans avec des pythons réticulés, et des morelia viridis avec des pythons tapis. Il y a à peine quelques années, l’auteur aurait parié son dernier denier que ce n’était pas possible. Pourtant les “buck breeders” (éleveurs qui n’ont pour but que de gagner de l’argent) ont prouvé le contraire. Le fait que le python royal vit en Afrique, alors que le python curtus vit en Indochine, ne semble pas leur poser de problèmes.

Selon nous, il est contraire à tout principe éthique de reproduire entre eux des animaux appartenant à la même sous-espèce mais provenant de zones de distribution distinctes.

Un exemple ? Il est hautement improbable qu’un Boa c. imperator de Colombie et un boa du Salvador ou de Bélize s’accouplent dans la nature et produisent des jeunes. En outre, en dépit du fait que ces boas sont classés dans la même sous-espèce (Boa c. imperator), ils ne pourraient différer davantage en ce qui concerne la taille, la coloration et les motifs.

Cela est toutefois possible en captivité. Si le mâle colombien n’a pas envie de s’accoupler, on peut simplement utiliser un mâle originaire du Mexique. Si la femelle du Costa Rica venait à mourir, alors la femelle imperator du Vénézuela ferait l’affaire.

Après tout, ce sont tous des Boa c. imperator....

La plupart du temps, c’est ainsi (ou pire encore) que les choses se passaient. Presque aucun éleveur ne faisait l’effort de préserver la pureté, non seulement de la sous-espèce, mais aussi de l’origine géographique, de ses boas et de ses pythons.

Nous en appelons donc à vous : si vous voulez élever des boas et des pythons, faites-le avec des représentants de ceux que l’on trouve à l’état sauvage. Ce faisant, vous contribuez à assurer la survie de ces animaux menacés.

Pour se justifier d’avoir qualifié de déchet génétique l’un des boas croisés d’un éleveur qui n’a pas apprécié cette remarque, un de nos proches a déclaré : “La responsabilité d’un éleveur est souvent sous-estimée ”. Nous aimons beaucoup cette phrase et n’avons rien à y ajouter.

 

Beaucoup d’éleveurs de « bâtards” se défendent en avançant que même dans la nature des boas croisés existent aux endroits où des aires de distribution différentes se chevauchent.

Nous ne voulons plus entendre cet argument ! Il ne démontre qu’une profonde ignorance des conditions que l’on rencontre dans la nature. Ce n’est pas parce qu’il est constamment repris au sein des forums consacrés aux serpents que ce raisonnement est convaincant. 

A la vérité, les specimens que l’on trouve dans de tels endroits ne sont pas des croisements, mais des formes transitionnelles qui sont d’authentiques formes sauvages, ni plus ni moins que ne le sont les animaux trouvés au cœur de l’aire de distribution. Ces formes transitionnelles n’ont rien de commun avec les croisements et ne leur ressemblent pas du tout !

 

Pour que ce soit clair:

Quand un Boa c. imperator  d’Amérique Centrale (par exemple du Mexique, du Salvador, du Costa Rica, du Panama, etc.) est reproduit avec un Boa c. constrictor sud-américain (par exemple du Suriname, de Guyane, du Brésil, du Pérou, etc.), le résultat N’EST PAS un boa qui ressemble aux animaux de la zone de transition entre les aires de distribution du Boa c.imperator et du Boa c. constrictor !

 

Comment reconnaître un croisement ?

 

Cette question est souvent posée aux passionnés de Boa constrictor que nous sommes. La réponse est la suivante : dans le pire des cas, vous ne le reconnaissez pas du tout. Supposons qu’un « éleveur » croise une femelle de Boa c. constrictor du Suriname avec un mâle colombien de Boa c. imperator et qu’il en résulte une portée de 20 jeunes. Vous pouvez être certain qu’il y aura au moins un animal dans la portée qui ressemblera à la mère, qui possédera tous les caractères extérieurs d’un Boa c. constrictor du Suriname, et qui ne peut en être distingué physiquement. Il y aura aussi au moins un nouveau-né dans cette portée qui arborera toutes les caractéristiques de son père, et aura l’aspect d’un Boa c. imperator.
Cependant, si ces animaux sont plus tard reproduits, l’escroquerie sera rapidement découverte puisque les jeunes auront un aspect passablement multi-culturel.

Dans les petites annonces de la DGHT (Société Allemande d’Herpetologie), nous sommes récemment tombés sur la mention “… 100% souche pure” mais la légitimité d’une telle affirmation résiste rarement à un examen rigoureux. Des déclarations comme : “L’éleveur m’a assuré que les animaux étaient de race pure, mais je n’en ai pas la certitude”, ou comme : “… A en juger par le comportement des parents quand ils étaient nouveaux-nés, je peux dire que leurs parents avaient été prélevés dans la nature ” sont communes.

“Oh mei” (“Oh mon D…”), comme on dit en Bavière...

Par conséquent, il n’y a qu’un seul moyen d’être certain à cent pour cent : n’acheter qu’à des fournisseurs absolument fiables.

Ce qui suit est de la plus haute importance:


L’ascendance doit pouvoir être tracée jusqu’à l’aire de distribution !

 

Ce n’est que lorsque ceci est possible que vous pouvez être sûr d’acquérir un serpent dont la sous-espèce ET la localité sont authentiques.

Il en est de même en ce qui concerne la détermination des sous-espèces Boa c. constrictor et Boa c. imperator. Une détermination correcte ne peut être effectuée que si l’ascendance a été examinée de la sorte.

Malheureusement, il est dans la nature de l’homme de croire ce qu’il veut croire. C’est ainsi qu’on accorde facilement du crédit, sans preuve, à un vendeur qui prétend (par exemple) qu’un boa est un pur Boa c. imperator du Honduras, dès lors que l’animal se trouve offert à un prix raisonnable. Il convient de faire attention : parce que la demande pour des boas de souche pure a augmenté significativement ces dernières années, même le plus stupide des éleveurs de boas croisés sait ce qu’il faut dire pour réaliser une vente.

Il faut ajouter que certains possesseurs et éleveurs de Boa constrictor ignorent que leur animal est un croisement. Ils jettent un œil au CITES et lisent Boa c. constrictor ou Boa c. imperator.  Eh bien, si le gouvernement établit cette classification, alors ça doit être vrai, non ? Non ! La plupart des agents administratifs en charge de ces certificats ne possèdent pas les connaissances qui permettent de distinguer un croisement d’un vrai Boa constrictor, et se contentent de retranscrire ce qu’affirme l’éleveur.
Parmi les éleveurs, des escrocs ont tiré avantage de cette circonstance. C’est ainsi qu’un boa croisé dont la queue est rouge devient rapidement un vrai « red-tail » du Suriname. Et si la queue n’est pas rouge ? Pas de problème ! Il sera proposé à la vente comme vrai Boa c. imperator.
De nombreux éleveurs de boas croisés sont prêts à jurer que leurs animaux sont de vrais Boa c. constrictor ou Boa c. imperator.
 

 

 

Ce serpent est la preuve vivante du fait qu’il est impossible, à partir du seul aspect extérieur, de dire d’un boa qu’il appartient à une vraie sous-espèce de Boa constrictor et qu’il n’est pas issu d’un croisement.

L’animal a l’aspect d’un vrai Boa c. constrictor de l’aire de distribution du Suriname,
mais le père était un Colombian Boa c. imperator !

Vous pouvez vous figurer ce à quoi nous aurons à faire face dans l’avenir et peut-être comprenez-vous pourquoi nous utilisons presque exclusivement des animaux prélevés dans la nature ou élevés dans des fermes locales pour nos projets de reproduction.

Merci à Tom Burke de nous avoir fourni cette photo. Il n’a pas reproduit cet animal ; il l’a seulement acheté. Il ne partage toutefois pas complètement nos vues à ce sujet.

 

 


Reproduire des croisements

Aujourd’hui, la plupart des gens qui s’intéressent sérieusement aux “boïdés” ont été confrontés au problème de l’hybridation et ont pris conscience de la différence entre un croisement et une forme transitionnelle. Cela a conduit des passionnés – en particulier des passionnés de Boa constrictor – à mettre fortement l’accent sur l’acquisition d’animaux de souche pure.

Il en résulte qu’il devient de plus en plus difficile de vendre des boas croisés, car la demande pour de tels animaux décroît.

Par exemple, si vous faites l’acquisition d’un couple de Boa constrictor croisés dans le but de les reproduire, vous devez envisager de ne pas être en mesure de vendre leur progéniture. De nombreux éleveurs dans cette situation se tournent alors vers les animaleries. Pour cette raison, vous ne pouvez être certain que, même là, vos animaux seront pris. De toutes façons, les boas croisés sont les moins chers de tous les boas et pythons vendus.

Peut-être vous demandez-vous pourquoi nous parlons ici d’argent. C’est très simple : en tant que consultants pour les conseils municipaux en Bavière, nous effectuons régulièrement des inventaires et des évaluations en matière d’équipements et d’installations. Notre expérience nous a montré que ce sont TOUJOURS les “serpents bon marché” (nous nous excusons pour cette terminologie ; elle ne concerne pas la qualité mais la valeur monétaire de l’animal) qui sont maintenus dans les plus mauvaises conditions. La majorité de ces boas sont acquis dans des animaleries pour relativement peu d’argent. En raison du coût peu élevé de l’achat, l’acheteur est peu soucieux des besoins de l’animal, suivant la devise : “ S’il meurt, je n’aurai pas perdu beaucoup d’argent ”.

En aucun cas nous n’affirmons que les possesseurs de boas et de pythons peu coûteux maintiennent leurs animaux dans de mauvaises conditions. Simplement, le fait est que les animaux maintenus pitoyablement dans des conditions inadéquates, dont les propriétaires n’avaient même jamais pris la peine d’acheter un livre pour se familiariser avec les exigences en matière d’élevage, étaient tous des “serpents bon marché”  (par exemple des boas croisés, des pythons royaux, des pythons birmans).

Par conséquent, si vous donnez une portée d’animaux croisés à une animalerie, vous pouvez être certain que certaines de ces pauvres créatures ne survivront pas au-delà d’un an en raison des soins insuffisants qui leur seront donnés par leurs futurs propriétaires. Le voudriez-vous ? Encore une fois, la phrase suivante s’applique : “La responsabilité d’un éleveur est souvent sous-estimée ”.

 

Vous ne devez JAMAIS reproduire un vrai Boa constrictor avec un Boa constrictor croisé !

 

Peut-être direz-vous que vous ne souhaitez pas reproduire vos animaux, mais simplement élever un seul specimen. Soyez sûr de ceci : très peu d’éleveurs, qui ensuite réalisent des reproductions, en avaient l’intention au départ. Nous vous recommandons donc de prendre cela en considération, même quand vous n’acquérez qu’un seul animal.

 

Pourtant, nous-mêmes possédons quelques croisements....

 


. . . cette correspondance électronique montre comment les choses se passent. Nous remercions Daniel Nägele (www.dn-reptiles.de) d’avoir mis ces lignes à notre disposition :

 

----- Original Message -----

From: Nägele

To: webmaster@boa-constrictors.com

Sent: Thursday, January 29, 2009 11:50 AM

Subject: Fw: surinam male

 

Salut à la famille Stöckl

ci-joint un exemple plaisant...

JE LUI AI ECRIT A CAUSE DE SON VRAI MALE SURINAME ET VOICI COMMENT CA S’EST TERMINE :-)

Peut-être que vous pourrez utiliser ces emails pour votre site internet...

Bonne journée, cordialement, Daniel

www.dn-reptiles.de

 

 

 ----- Original Message -----

From: xxxxxxxx

To: d.naegele@gmx.net

Sent: Wednesday, January 28, 2009 7:12 PM

Subject: RE: suriname male

 

Salut Daniel,

Merci pour l’intérêt que tu manifestes. Le boa vient d’Allemagne et est né en captivité en 2006.

Ci-joint quelques photos

Cordialement, xxxxxx

 

From: d.naegele@gmx.net

To: xxxxxxxxx

Subject: Re: surinam male

Date: Wed, 28 Jan 2009 23:26:43 +0100

 

Salut

Merci pour les photos...

Qui est l’éleveur ? En matière de vrais boas, c’est plutôt important...

Le petit semble un peu décharné, combien mesure-t-il et quel est son poids ? Quel est le prix ? 

Merci, bien à toi, Daniel

 

 ----- Original Message -----

From: xxxxx

To: d.naegele@gmx.net

Sent: Thursday, January 29, 2009 8:39 AM

Subject: RE: surinam male

 

Salut Daniel,

Malheureusement je ne connais pas l’éleveur. J’ai acheté l’animal à un homme âgé qui ne le connaissait pas non plus.

Mais au vu des taches on peut reconnaître que c’est un vrai boa.

Il fait à peu près 130 cm de long, il semble petit seulement sur les photos. Malheureusement je ne connais pas le poids.

Je ne le pulvérise plus depuis une semaine, et il a perdu un peu de graisse ;-).

Comme il est bon mangeur, ça ne devrait pas être un problème.

Le prix est de 400 euros.

Cordialement,

Xxxxxxxxxx

 

From: d.naegele@gmx.net

To: xxxxxx

Subject: Re: surinam ´male

Date: Thu, 29 Jan 2009 11:02:14 +0100

 

Salut,

Malheureusement, c’est trop délicat et risqué pour moi.

On ne peut JAMAIS déterminer cela à partir de l’aspect du boa !

Tu peux lire un compte-rendu intéressant sur http://www.boa-constrictors.com à la page consacrée aux CROISEMENTS...

Je te conseille de renoncer à proposer cet animal comme un vrai Boa c.c. Suriname, parce que si quelqu’un comptait les écailles ou les ocelles, il pourrait prouver que ce n’est pas un vrai boa c. c. et tu pourrais avoir de graves ennuis…

Sans preuve, c’est une négligence coupable et choquante de vendre un tel animal.

Regarde sur mon site www.dn-reptiles.de et informe-toi parce que de nombreuses personnes agissent ainsi : des croisements qui ressemblent à de vrais boas sont mis sur le marché.

Bonne journée, cordialement, Daniel

-------------------------------------------------------------------------------

---- Original Message -----

From: xxxxxxxx

To: d.naegele@gmx.net

Sent: Thursday, January 29, 2009 11:25 AM

Subject: RE: surinam male

 

Salut,

Je suis désolé mais je suis ABSOLUMENT sûr que c’est un Boa c. c. Suriname. C’est pourquoi je vais continuer à le proposer comme tel.

Malheureusement, on ne peut pas tout reconnaître sur les photos......  

Bien à toi


Résumons :

·         L’éleveur des boas est inconnu

·         La provenance du boa est inconnue (hormis qu’il vient d’Allemagne *secouement de tête*)

·         Les parents sont inconnus

mais le propriétaire est TRES affirmatif sur le fait qu’il s’agit d’un Boa c. constrictor du Suriname. Par conséquent il continuera à le proposer comme tel. 

Nous sommes sûrs qu’il trouvera finalement quelqu’un qui l’achètera (malheureusement cela arrive tous les jours). Nous sommes à chaque fois surpris par la naïveté des gens qui achètent de tels “vrais” boas. Et nous levons donc notre chapeau à M. Nägele, qui ne s’est pas contenté d’un tel “bla-bla”. 



Un autre cas :

Sandra Heeg n’a pas mis en doute la parole du propriétaire de l’animalerie dans laquelle le boa sur la photo ci-dessous était proposé comme un "Boa c. orophias". Elle a naïvement acheté l’animal.

Les vendeurs de reptiles de ce genre profitent de l’inexpérience et de la crédulité de leurs clients.

 

Croisement. Probablement un croisement entre un Boa Hog Island et un boa croisé avec des ancêtres colombiens ; vendu comme 
"Boa c. orophias"

 

photo: Sandra Heeg

 

A titre de comparaison :

Boa c. orophias

un "vrai" :o)

photo: Jeff Murray

 

L’idée qu’un vrai Boa c. orophias pourrait atterrir dans une animalerie pour y être vendu est complètement ridicule étant donné la rareté de ces animaux. En la matière, le vendeur de l’animalerie a effrontément profité de l’inexpérience de Mme Heer.

Malheureusement, nous ne parlons pas de cas isolés, mais (presque) de la norme…

 



 http://www.webhits.de/cgi/Count.cgi?srgb=ff0000&prgb=ffffff&ft=0&dd=tinyred&df=21483.dat