Un compte-rendu de Jürgen Kromer, ancien webmaster de www.boa-constrictor.de

Scandale à Hamm !

Après ma visite au Terraristika-Show de Hamm, je ne veux pas garder pour moi mon opinion au sujet de ce salon. Les conditions étaient scandaleuses !

Je n’ai pas envie de monologuer interminablement, mais – par égard pour les animaux – je ne peux pas garder pour moi ce que j’ai vu là-bas. On ne devrait pas pouvoir traiter des animaux de cette manière. Le moindre des points négatifs était qu’aucun des boas à queue rouge (redtails boas, Boa constrictor constrictor) proposés comme des spécimens pure souche n’en était vraiment un. De telles erreurs peuvent être dues à un manque de connaissances. Bien plus alarmant est le fait que deux des trois Boa constrictor occidentalis que j’ai vus souffraient d’infections buccales. Et quand on entend le vendeur répondre : « Tous mes animaux sont sains ! », il est permis de douter de sa compétence. Les créatures de Dieu n’ont certainement rien à faire entre les mains de telles personnes. Un de mes amis, qui avait acquis un grand nombre de colubridés lors de ce salon, a ainsi pu observer une mortalité de 25% chez ces animaux. Cela se passe de commentaires.

Selon les règles de ce salon, les boîtes doivent être adaptées et ne posséder qu’une face transparente sur quatre. Qu’est-ce que cela peut bien signifier pour les vendeurs ?

Ca ne veut certainement pas dire que les lézards, les serpents et les amphibiens doivent être confinés dans de minuscules « saladiers ». J’ai ramené à la maison quelques-uns de ces récipients pour les examiner. Leur surface de base est de 9 cm sur 9 cm, pour une hauteur de 6 cm. Aucun animal ne peut être présenté de manière adéquate dans de tels récipients. Aucun, quel qu’il soit. J’ai même vu deux jeunes varans présentés dans ces “saladiers”. Ils devaient être littéralement enroulés sur eux-mêmes pour tenir à l’intérieur de ces récipients. Les deux varans étaient en état de choc, couchés sur le dos. Ce qui était encore plus choquant est que ces spécimens étaient continuellement empoignés par la masse des visiteurs, et copieusement secoués devant le sourire du vendeur. Et la manière employée était tout sauf douce. A nouveau, je me suis permis de demander pourquoi on agissait ainsi, à quoi je me suis entendu répondre : « Je voulais juste voir s’ils étaient encore vivants ! ».

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Et ceux qui pensent que ces “saladiers” n’étaient pas empilés les uns sur les autres se trompent. A certaines tables de ces amoureux-fous-de-la-faune que sont ces vendeurs de reptiles, les boîtes étaient empilées par quatre et même par cinq. Toute personne rationnelle réalise immédiatement à quoi cela conduit. (mais pas les vendeurs !) En raison de la foule, il fallait littéralement faire la queue aux tables. Evidemment, chacun veut voir quels types d’animaux se trouvent dans les boîtes du bas de la pile. La foule poussait et les animaux étaient ainsi transbahutés à droite et à gauche et de bas en haut, ce qui devait être fait le plus vite possible. Ils allaient d’une main à l’autre et étaient donc continuellement en mouvement. A une table, deux des quatre "rough green snakes" étaient déjà morts !!! Que dire de plus ?

Les animaux présentés “de manière adéquate” qui ne pouvaient être vus que par un seul des quatre côtés étaient particulièrement maltraités. En effet, puisque presque tous les acheteurs voulaient voir les animaux de tous les côtés, ceux-ci étaient secoués encore plus cruellement.

J’estime de tels comportements répréhensibles aussi en ce qui concerne les insectes, même si la taille du récipient est suffisante pour eux.

Je pourrais poursuivre pendant des pages et des pages, et quiconque a été témoin de cela sera d’accord avec moi. Il y avait bien d’autres raisons d’être choqué. C’était la première fois que je me rendais au Terraristika de Hamm et j’ai été horrifié d’entendre dire que les conditions s’étaient significativement améliorées par rapport à ce qu’elles étaient auparavant !

Toutefois, pour sauver l’honneur des « éleveurs et vendeurs respectables » qui étaient présents, je voudrais ajouter ceci : il y en avait ! Malheureusement, ils étaient nettement minoritaires.

Hamm était encore récemment déclarée " Capitale allemande de la protection de la nature " (ou quelque chose dans le genre) sur le site internet de la ville. Depuis, les webmasters ont choisi de supprimer cette formule, ce qui nous semble sage dans la mesure où cette ville continue d’héberger le “Terraristika” deux fois par an.